Vous avez décidé de développer votre estime de vous ?

Excellent choix !

Améliorer votre estime personnelle vous permettra de :

  • vous sentir mieux dans votre peau
  • mettre fin à l’auto-sabotage
  • mieux accepter vos défauts
  • vous assumer davantage face au regard des autres

Dans cet article, je vais vous donner 4 clés simples et très efficaces pour développer une excellente estime de soi.

Mais tout d’abord…

Qu’est-ce que l’estime de soi, au juste ?

estime de soi

L’estime de soi, c’est la valeur que vous vous accordez à vous-même.

C’est le jugement (plus ou moins positif) que vous avez sur vous-même.

Parce que oui, tout comme vous pouvez estimer la valeur de quelqu’un d’autre, ou d’un objet… Vous estimez en permanence votre propre valeur.

Développer votre estime de soi revient donc à faire en sorte que cette valeur à laquelle vous vous estimez soit la plus haute possible.

Au final, c’est un peu comme développer de l’estime à quelqu’un d’autre.

Qu’est-ce qui ferait gagner en estime à vos yeux à une personne ?

La réponse à cette question, quelle qu’elle soit, correspond à ce que vous devez faire de votre côté pour gagner de l’estime à vos propres yeux.

Un exemple rapide, pour l’illustrer :

Si vous remarquez qu’une personne est intègre…

Que ses actions sont souvent en alignement avec ce qu’elle dit…

Qu’à chaque fois qu’elle vous fait une promesse, elle la tient…

Qu’à chaque fois qu’elle se fixe un objectif (perdre du poids, lancer son projet professionnel, arrêter de fumer, etc.), elle le fait…

Son estime à vos yeux aura-t-elle plutôt tendance à monter ou baisser ?

On est d’accord, elle aura tendance à monter.

À partir de là, si vous développez cette même qualité chez vous, vous aurez donc aussi tendance à gagner en estime à vos propres yeux. (L’intégrité sera d’ailleurs la 1 ère des 4 clés qu’on va voir aujourd’hui)

En abordant les choses sous cet angle, vous remarquez que le fait de développer votre estime de soi devient directement quelque chose de beaucoup plus simple et plus concret.

Il suffit de vous poser la question « Qu’est-ce qu’une personne pourrait faire pour gagner de l’estime à mes yeux ? » et de le faire ensuite vous-même de votre côté.

C’est en me basant sur cette idée que je vais vous partager les 4 clés dans cet article pour développer une excellente estime de vous.

Allons-y sans plus attendre !

Clé n°1 pour développer votre estime de soi : l’intégrité

L’intégrité, c’est le fait d’être aligné entre ce que vous pensez et ce que vous faites.

En étant intègre, vous enverrez le message à votre cerveau que vos idées sont suffisamment importantes pour être suvies par vos actions.

Vous développerez ce profond sentiment de congruence avec vous-même, ce qui aura pour effet de booster votre estime de vous.

Voici quelques exemples d’application de ce principe :

FAITES CE QUI DOIT ÊTRE FAIT

On a tous au moins une petite idée des choses qu’on doit faire pour mettre en place les changements qu’on souhaite dans notre vie.

Il peut par exemple s’agir de :

  • Se lever plus tôt le matin pour mettre en place votre routine matinale
  • Faire votre séance de sport
  • Travailler sur votre projet personnel
  • Avancer sur vos cours
  • Changer votre alimentation
  • Arrêter de fumer

Mais le problème pour beaucoup d’entre nous, c’est que même si on sait ce qu’on doit faire, on ne le fait pas.

On accumule alors des petites défaites avec nous-mêmes…

Par notre inaction, on se prouve à nous-mêmes qu’on est incapable de mettre en place les changements qu’on souhaite dans notre vie.

On finit alors par développer un jugement négatif de soi : on se sent nul, sans valeur…

Et c’est ce jugement négatif qui vient détruire notre estime de soi.

Un bon moyen de développer votre estime de soi est donc de faire au maximum ces choses que vous savez devoir faire…

Et d’arrêter de les éviter.

J’ai d’ailleurs créé une série de 14 articles sur la motivation (totalement gratuite), dans laquelle je vous partage toutes les méthodes pour réussir à enfin passer à l’action et mettre en place ces changements que vous souhaitez dans votre vie. Si ça vous intéresse, vous pouvez y accéder juste ici.

NE REMETTEZ PAS AU LENDEMAIN

C’est lié à ce qu’on vient de voir au point précédent.

Remettre au lendemain est un des moyens qu’on a souvent tendance à utiliser pour ne pas se confronter aux tâches importantes à réaliser, tout en se donnant bonne conscience :

« Allez, je ne le fais pas maintenant, mais pas d’excuses je le fais demain de sûr… ! »

Alors qu’on sait très bien que 90% du temps, on le remet à nouveau au surlendemain…

Puis à la semaine suivante…

Puis au mois suivant…

Puis à l’année suivante…

Et on finit par passer à côté de ces projets qui nous tenaient à coeur dans notre vie.

Ce phénomène a un nom : la procrastination.

C’est l’art de remettre en permanence à plus tard les choses qu’on peut faire maintenant…

Et c’est l’une des principales causes de cet écart qu’il peut y avoir entre nos pensées et nos actions.

En psychologie, on parle de dissonance cognitive. C’est quand une partie de nous veut quelque chose, mais qu’on agit différemment.

Pour développer une excellente estime de vous, vous devez prendre l’habitude de remettre au lendemain le moins possible, et agir quand vous l’avez décidé.

À la limite, il vaut mieux décider en amont de ne pas agir (de prendre un temps de repos par exemple), plutôt que de décider de faire quelque chose mais de le remettre à plus tard le moment venu.

J’ai d’ailleurs écrit cet article sur le sujet, dans lequel je partage la solution pour arrêter une bonne fois pour toutes de remettre au lendemain. Vous pouvez y accéder ici.

TENEZ VOS PROMESSES

Aussi bien celles que vous faites aux autres qu’à vous-même.

Par exemple, si au moment de faire vos bonnes résolutions du Nouvel An, vous dites à un ami que cette année, vous allez faire du sport 5 fois par semaine, lancer votre projet d’entreprise, arrêter de fumer… (ou quoi que ce soit d’autre)

Alors faites tout votre possible pour tenir votre engagement.

C’est aussi valable pour les petites promesses que vous faites aux autres au quotidien.

Par exemple :

Quand vous…

  • promettez à votre conjoint(e) qu’aux prochaines vacances, vous allez l’emmener en voyage quelque part
  • dites à un ami que vous allez l’aider sur son projet
  • dites à un proche que vous allez passer le voir plus souvent

Tenez vos promesses au maximum possible.

En faisant ce que vous promettez à vous-même et aux autres, vous vous prouverez que votre parole a de la valeur, et votre estime personnelle augmentera.

AGISSEZ EN COHÉRENCE AVEC VOS CONVICTIONS

On a tous certaines convictions…

Et lorsqu’on agit en incohérence avec ces convictions…

On envoie à notre cerveau le message que ce en quoi on croit n’est pas important.

Cela affecte évidemment notre estime de soi, indirectement.

Par exemple…

Dans le milieu du développement personnel, beaucoup de personnes lisent des articles de blog ou des livres et trouvent des idées intéressantes pour améliorer leur vie, avec lesquels ils sont d’accord sur le papier, mais ne les suivent pas par l’action.

Vous lirez par exemple quelque part que le fait de vous trouver des excuses vous ralentit dans votre vie…

Vous vous direz « Oui c’est vrai, je suis d’accord… »

Mais dans les faits, le lendemain matin, au moment de vous lever une heure plus tôt pour travailler sur votre projet personnel (par exemple), vous vous direz : « J’ai d’autres priorités » (alors qu’en fait pas vraiment) ; « Je vais être fatigué pendant ma journée si je le fais, il vaut mieux que je reste dans mon lit à me reposer » (alors que vous auriez pu décider de vous coucher plus tôt la veille, pour anticiper) ; « De toute façon, je ne suis pas sûr que mon projet marchera, donc à quoi bon faire des efforts ? » (alors que vous n’êtes pas non plus sûr qu’il ne marchera pas).

En bref, vous continuerez de vous trouver des excuses.

Il y aura donc une dissonance entre vos idées et vos actions…

Et c’est cette dissonnance qui détruit votre intégrité.

Bien entendu, vous ne pourrez jamais agir en cohérence parfaite entre vos idées et vos actions…

Mais votre but doit être de réduire au maximum l’écart entre les deux.

Lorsque vous pensez que quelque chose est juste/pourrait vous aider/doit être fait, faites tout votre possible pour agir en cohérence avec votre idée.

Allez au bout de vos convictions, et transformez-les en actions concrètes au quotidien.

Clé n°2 pour avoir une meilleure estime de vous : L’affirmation de soi

En vous affirmant auprès des autres, vous enverrez à votre cerveau le message que vous avez suffisamment de valeur pour prendre votre place, exprimer vos idées, vous faire respecter…

C’est un très bon moyen de développer votre estime de vous.

Voici deux moyens de le faire :

AGISSEZ SELON VOS CONVICTIONS PLUTÔT QUE CELLES DES AUTRES

Il nous arrive à tous d’avoir des convictions différentes de celles des autres.

Par exemple, quand vous décidez de ne plus boire d’alcool et que vous vous retrouvez en soirée avec vos amis en soirée qui enchainent les verres…

À ce moment, c’est à vous de savoir affirmer votre décision, sans vous excuser ni vous justifier.

En anglais, on parle de « frame ».

On le traduit en français par « cadre ».

Votre frame, c’est le cadre à partir duquel vous basez vos idées, vos opinions, vos convictions…

Ici, dans cet exemple, votre frame à vous c’est « Je ne bois pas l’alcool ».

La frame de vos amis c’est « On va boire de l’alcool toute la soirée ».

À partir de là, c’est celui qui a la frame la plus forte qui l’emporte.

Ce n’est rien de plus qu’un rapport de force.

➔ Si vous assumez parfaitement le fait de ne pas boire d’alcool…

Que vous le faites avec suffisamment d’assurance, de conviction, de fermeté…

Autrement dit, que vous êtes solide dans votre frame…

Alors vos amis auront tendance à l’accepter.

Ils adapteront leur frame à la vôtre.

➔ À l’inverse, si vous n’assumez pas totalement de ne pas boire d’alcool…

Que quand vos amis vous lancent des « Allez juste un verre, lâche-toi un peu ! », « T’es pas marrant(e) » ; « T’es le/la seul(e) à ne pas boire, on s’ennuie avec toi », vous êtes hésitant et essayez de vous justifier…

Alors vous vous subordonnerez à leur frame.

Les gens ne vous diront jamais directement « Allez, adapte-toi à ma vision des choses ! », mais utiliseront une certaine pression sociale pour vous rallier à leur façon de penser, que vous pouvez facilement ressentir lors de vos interactions.

C’est pourquoi il est si difficile d’agir différemment des personnes qui nous entourent…

Et même si vous êtes bien entouré, il y aura toujours des moments dans la vie où vous serez en présence de personnes qui pensent/agissent différemment de vous, et qui exerceront sur vous une pression sociale sur vous.

Vous ne pouvez pas l’éviter.

C’est la raison pour laquelle il est important d’apprendre à développer une frame forte.

D’être solide sur vos idées, convictions.

Et ne pas vous soumettre systématiquement à la vision des choses des autres.

C’est valable dans tous les contextes…

Voici quelques exemples :

  • Quand vous voulez faire un cursus d’études différent de celui que vos parents veulent pour vous
  • Quand vous avez des gouts musicaux différents de ceux des personnes autour de vous
  • Quand vous avez décidé de rester chez vous travailler sur votre projet, mais que vos amis insistent pour que vous sortiez avec eux

En apprenant à assumer vos choix, vos goûts et vos convictions dans ces situations plutôt que de vous subordonner à ceux des autres, vous développerez un profond sentiment d’affirmation de soi.

Vous vous prouverez à vous-même que vous avez suffisamment de valeur pour vous assumer, et votre estime de soi en sortira gonflée à bloc.

APPRENEZ À POSER VOS LIMITES

On est tous parfois confrontés à des situations où les autres viennent tester nos limites.

Par exemple :

  • Quand votre patron vous demande de rester travailler plus longtemps que prévu alors que vous savez qu’il ne vous le comptera pas en heures supplémentaires
  • Quand quelqu’un en soirée vous bouscule et renverse votre verre, et vient se plaindre ensuite du verre renversé sur lui
  • Quand votre partenaire de vie commence à vous manquer de respect verbalement

Dans ces situations, une personne peu affirmée aura tendance à laisser passer, et s’auto-convaincra que « ça n’en vaut pas la prise de tête » ou que « ce n’est pas si grave ».

Mais adopter une attitude passive dans ces contextes, c’est une manière de fuir le conflit…

Le problème si vous ne réagissez pas, c’est que vous sous-communiquez le message à votre cerveau que vous avez suffisamment peu de valeur pour ne pas réagir quand on vous manque de respect.

Ce qui a un effet très négatif vis-à-vis de votre estime de vous.

C’est un mécanisme bien ancré dans notre héritage génétique…

À l’époque où l’Homme vivait encore dans la nature, il y avait une hiérarchie qui se mettait naturellement en place entre les individus d’un même groupe.

➔ Les personnes en haut de la hiérarchie avaient accès à plus de ressources : plus de nourriture, plus de sexe, moins de risques de se faire attaquer par les autres membres de la tribu…

Leur survie était donc relativement peu en danger.

Ils pouvaient se relaxer, et leur cerveau sécrétait plus d’hormones comme la sérotonine et la dopamine, favorisant la confiance et l’estime de soi.

➔ À l’inverse, les personnes en bas de la pyramide avaient accès à moins de ressources : moins de nourriture, moins de sexe, et étaient beaucoup plus susceptibles de se faire attaquer par les autres membres…

Leur survie était constamment en danger donc leur cerveau sécrétait beaucoup de cortisol (hormone du stress) et maintenait un faible niveau de confiance et d’estime de soi pour les protéger (pour éviter qu’ils aillent se confronter à plus fort).

Ce mécanisme, aujourd’hui, a beaucoup a été conservé dans notre héritage génétique.

Sans forcément vous en rendre compte, à chaque fois que vous êtes avec un groupe de personnes, une hiérarchie entre les membres se met automatiquement en place.

Ce n’est jamais dit explicitement, mais c’est un phénomène sous-communiqué dans toutes nos interactions du quotidien.

Chacun a son rang.

Et les gens vont évaluer en permanence leur rang dans la hiérarchie par rapport à vous.

Pour cela, ils vont dire des choses qui laissent sous-entendre qu’ils sont au-dessus de vous dans la hiérarchie, et voir comment vous réagissez.

Par exemple, ça peut aller de petites remarques anodines dans une interaction, du style : « T’es toujours timide toi… » ; « T’as l’air fatigué(e) aujourd’hui… » ; « Tu fais du ping pong ? Mais c’est même pas un sport ça… »

À des confrontations plus directes : « (en parlant de vous à quelqu’un à côté) Ah lui c’est Jean, ne fais pas gaffe à lui son cerveau est limité à 2 gigas de ram, il est un peu long à la détente… » ; « Ta veste fait vraiment cheap. Tu l’as achetée chez H&M ? » ; « Ah t’es ingénieur en informatique ? Les soirées avec toi doivent vraiment être funs : pizza en solitaire, vêtements crasseux, codage toute la soirée… »

Dans ces situations, ce ne sont évidemment pas des remarques constructives qui vous sont faites pour vous aider à vous améliorer.

Le seul but de ce type de remarques est de rabaisser votre valeur, et par conséquent, faire gagner de la valeur à celui qui vous la fait.

Elles peuvent être compliquées à gérer parce que vous ne pouvez pas simplement ignorer la remarque…

Sinon vous acceptez l’idée que votre valeur soit inférieure à celle de l’autre personne, et tout le reste de l’interaction aura lieu sur cette base.

Mais d’un autre côté, si vous sur-réagissez (si vous vous mettez en colère par exemple), vous montrez à la personne qu’elle a réussi à vous atteindre émotionnellement, et vous lui donnez le dessus également.

La seule solution est donc d’apprendre à réagir en étant bien calibré.

Rester calme, cool, détendu, mais en même temps ferme, assertif et répondre avec assurance.

Il y a en général deux façons de répondre dans ces situations :

  • L’auto-dérision

Qui consiste à grossir le trait dans le sens de la remarque de la personne.

Par exemple :

« T’es toujours timide toi… » « Oui d’ailleurs j’osais à peine regarder mon chat dans les yeux ce matin »

De cette manière, vous montrez que vous n’êtes pas touché du tout par la remarque, et que vous êtes suffisamment à l’aise pour en rajouter une couche.

  • La punchline

Particulièrement adaptée pour les confrontations plus directes.

Par exemple :

« Ah t’es ingénieur en informatique ? Les soirées avec toi doivent vraiment être funs : pizza en solitaire, vêtements crasseux, codage toute la soirée… »« Mes soirées sont autant en solitaire que toi t’as eu de copine au cours des 10 dernières années : pas du tout. »

Bien évidemment, au-delà des réponses en elles-mêmes, l’attitude et la voix sont aussi très importantes dans la manière de répondre.

Vous devez délivrer votre réponse avec confiance et assurance, mais toujours rester cool, calme, détendu.

Si vous souhaitez creuser le sujet, il y a une chaine YouTube (en anglais) assez intéressante, avec des analyses de situations concrètes et des exemples de réponses possibles, que je vous recommande : Charisma Matrix.

L’affirmation de soi est un pilier important de l’estime de soi, ne le négligez pas.

Clé n°3 pour améliorer votre estime personnelle : Soyez au contrôle de votre vie

Beaucoup de gens, dans la vie, adoptent une attitude de victime.

Pas nécessairement l’image typique qu’on s’en fait de la personne qui trainait toujours toute seule au lycée et qui essuyait les moqueries des autre. (même si ça peut en faire partie)

Mais plutôt victime au sens large…

Ils subissent leur vie d’une manière générale.

Ils sont victimes de leur travail qu’ils n’aiment pas, victimes de leurs relations qui ne les satisfont pas, victimes de leurs problèmes…

Selon eux, il y aurait des choses hors de leur contrôle, sur lesquelles ils ne peuvent pas agir, qui justifieraient le fait qu’ils n’aient pas la vie qu’ils veulent : le manque de chance, une mauvaise éducation, le milieu dans lequel ils ont grandi qui n’était pas le bon, le manque d’argent des parents, le mauvais physique… En bref, tout sauf eux.

C’est un moyen d’éviter d’assumer leur part responsabilité dans leur situation, et donc d’avoir à mettre en place les efforts nécessaires pour changer.

« À quoi bon faire des efforts alors que ce sont les circonstances (et non moi) qui sont responsables de cette situation dans laquelle je me trouve ? »

Ils sont un peu comme un petit morceau de bois qu’on aurait jeté dans une mer houleuse, et qui serait à la merci du courant.

Ils n’ont aucun contrôle sur leur direction.

Cette posture les pousse à développer un sentiment d’impuissance face aux circonstances qui leurs arrivent.

Et c’est ce sentiment d’impuissance qui vient ruiner leur estime de soi.

« Oui mais il y a des situations dans la vie dans lesquelles on n’y peut rien… Par exemple, si je suis en surpoids, c’est parce que j’ai une génétique où je prends facilement du poids, et aussi parce que mes parents m’ont laissé prendre de mauvaises habitudes alimentaires quand j’étais petit… C’est factuel, ce n’est pas juste des excuses que j’invente de toutes pièces ! »

Effectivement, quand une personne pointe du doigt des circonstances défavorables, en général, elle ne les invente pas de toutes pièces.

Dans cet exemple, avoir une génétique qui favorise la prise de poids et avoir des parents qui ont laissé prendre de mauvaises habitudes alimentaires, est évidemment une contrainte pour avoir un corps en forme.

Cependant, choisir de subir cette contrainte et ne rien faire pour être plus en forme physiquement, est une décision.

En effet, il y a toujours des choses sous votre contrôle que vous pouvez faire pour améliorer votre physique : le sport, l’alimentation…

Et même de manière plus spécifique :

  • Le sport en question que vous choisissez de faire
  • La manière dont vous structurez vos entrainements
  • La quantité d’entrainements que vous faites
  • L’intensité de vos entrainements
  • Votre régularité dans vos entrainements
  • La quantité de nourriture que vous mangez
  • La qualité de la nourriture que vous mangez
  • La répartition de vos macro-nutriments
  • Etc.

En agissant sur ces paramètres, vous pouvez vous construire un excellent physique, QUELLE QUE SOIT votre génétique de base.

Vous avez donc le choix…

➔ Soit adopter une attitude de victime et vous concentrer sur les facteurs hors de votre contrôle pour justifier votre surpoids…

➔ Soit prendre vos responsabilités, accepter votre génétique telle qu’elle est, et agir sur les facteurs sous votre contrôle pour vous construire le physique que vous souhaitez.

Vous ne pouvez pas choisir les cartes que vous avez en main, mais vous pouvez choisir la manière dont vous allez jouer avec.

Ce principe, vous pouvez l’appliquer à tous les domaines

Voici quelques exemples :

  • Vos finances

➔ Vous ne choisissez pas vos conditions de départ :

Le fait d’être issu d’un milieu défavorisé, avec une famille peu aisée financièrement, par exemple.

Ou encore, le fait d’avoir eu des difficultés pour apprendre à l’école et ne pas avoir réussi à intégrer les grandes études que vous souhaitiez malgré tous vos efforts.

➔ Cependant, vous choisissez ce que vous en faites :

Vous pouvez passer du temps, au quotidien, à commencer à chercher des solutions pour améliorer vos finances.

Faire des recherches sur internet.

Réfléchir à des idées de projets.

Créer votre entreprise.

Faire des études de marché.

Tester vos idées.

Échouer.

Recommencer.

Persévérer.

Vous former.

Développer de nouvelles compétences.

Proposer des services.

Reprendre les études.

Investir.

  • Votre couple

➔ Vous ne contrôlez pas le comportement de l’autre :

Ses humeurs.

Ce qu’il/elle vous dit.

Sur le fait qu’il/elle…

Tienne ses promesses envers vous.

Vous manque ou non de respect.

Décide ou non de vous tromper.

➔ En revanche, vous avez le contrôle sur votre comportement :

Le fait…

De faire de votre mieux pour que la relation marche.

D’accorder votre confiance tant qu’il n’y a pas de raisons évidentes de ne pas le faire.

De communiquer.

De faire des efforts pour l’autre.

Mais aussi…

De savoir poser vos limites quand il le faut.

Vous faire respecter.

Voire mettre fin à la relation si besoin.

  • Votre santé

➔ Vous ne contrôlez pas ce qu’il vous arrive :

Le fait de tomber malade.

D’avoir des problèmes de santé.

D’avoir un accident/un handicap.

➔ Mais avez le contrôle sur le fait de faire de votre mieux pour être en bonne santé :

Avoir une bonne alimentation.

Soigner votre mode de vie.

Faire du sport.

Limiter la consommation d’alcool/cigarette/drogues…

Vous comprenez l’idée.

Une victime se concentre sur les choses hors de son contrôle pour justifier sa situation qui ne lui plait pas.

Un leader se concentre sur les choses sous son contrôle pour se construire la situation de vie qu’il souhaite.

En adoptant une attitude de leader, vous vous mettrez sur le siège conducteur dans votre vie, plutôt que sur le siège passager. Vous vous sentirez fier de vous.

Et en vous sentant fier de vous, votre estime de soi augmentera.

Clé n°4 : L’acceptation de soi

Au point précédent, on a vu qu’il faut vous concentrer sur les choses sur lesquelles vous avez du contrôle dans la vie, et agir dessus.

Cependant, même si vous faites de votre mieux sur les choses sur lesquelles vous avez du contrôle…

Il y aura toujours des choses que vous ne pourrez pas changer chez vous…

(ou du moins, pas dans l’immédiat)

Par exemple :

  • Vos traits du visage
  • Votre taille
  • Votre intelligence de base
  • Votre couleur de peau
  • Le fait d’être en surpoids (même si vous faites du sport/améliorez votre alimentation, vous ne perdrez pas tous vos kilos immédiatement)
  • Etc.

Apprenez à a accepter ces aspects de vous-mêmes que vous ne pouvez pas influencer…

Et arrêtez de vouloir les changer.

Beaucoup de gens passent leur temps à vouloir changer ces aspects d’eux-mêmes, sur lesquels ils n’ont pas de contrôle.

Ils concentrent toute leur attention sur leurs défauts, et envient les qualités des autres.

Par conséquent, ils se rejettent eux-mêmes en permanence, et détruisent leur estime de soi.

De votre côté, acceptez ce qui ne peut être changé, et concentrez-vous sur ce qui peut l’être.

C’est une leçon de base enseignée dans le stoïcisme.

Courant philosophique créé il y a déjà plus de 2 000 ans, et encore très vrai aujourd’hui.

Marc Aurèle, grand empereur romain à l’époque et partisan de cette philosophie, disait :

« Que la force me soit donnée d’accepter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »

Il ne vous viendrait pas à l’esprit de vous lever un matin et de vous dire « Tien, j’aimerais bien que le ciel soit vert aujourd’hui ! »…

Vous savez que c’est quelque chose de totalement hors de votre contrôle.

Vous le prenez donc pour acquis, et vous ne cherchez pas à le changer.

Cependant, pour vos défauts, vous vous dites que si vous étiez né dans un corps différent, avec une génétique différente, dans un milieu différent…

Vous AURIEZ PU avoir ce que vous n’avez pas.

Cela laisse place à de la comparaison, et c’est ce qui vous pousse à vous rejeter vous-même.

Mais pensez-y un instant…

Si vous étiez le seul être humain sur Terre, auriez-vous toujours un problème avec le fait d’être comme vous êtes ?

La réponse la plus probable est non, puisque vous n’auriez aucun point de comparaison.

Tout cela part donc d’une illusion.

L’illusion que les choses pourraient être différentes…

Alors qu’en réalité, vouloir changer votre nez imposant, votre petite taille ou votre intelligence peu développée, hormis la chirurgie pour les deux premiers, c’est exactement comme vouloir que le ciel soit vert.

Il n’y en a pas un qui est plus absurde que l’autre.

Lorsque vous intégrez cela à un niveau profond, vous arrêtez totalement de vouloir changer ces défauts.

Vous les acceptez pour ce qu’ils sont, ni plus ni moins.

Et c’est de cette manière que vous construisez une excellente votre estime de vous.

Conclusion

Vous avez découvert dans cet article 4 piliers sur lesquels travailler pour développer votre estime de vous.

Comme vous avez pu le voir, l’estime de soi est une compétence qui se développe, comme n’importe quelle autre compétence.

Vous pouvez imaginer votre estime personnelle comme un muscle à entrainer régulièrement.

C’est un travail quotidien, mais avec un minimum d’investissement personnel, tout le monde peut y arriver.

Comprenez aussi que votre niveau d’estime de soi n’est pas une constante.

Il évolue en permanence.

Souvent, lorsqu’on vit des moments difficiles (licenciement, rupture amoureuse, problèmes financiers, décès d’un proche, échec d’un projet important…), notre estime de soi baisse.

C’est normal.

Votre but n’est donc pas d’avoir toujours votre estime de soi chargée au maximum, mais de faire de votre mieux pour avoir le plus haut niveau possible, compte tenu de la situation dans laquelle vous êtes.

Dans cet article, on s’est concentrés sur une approche assez basique de l’estime de soi.

À un niveau plus avancé, vous pourrez vous intéresser à développer une estime de soi inconditionnelle, c’est à dire qui ne dépend pas des circonstances dans lesquelles vous vous trouvez.

Mais c’est un travail plus poussé, qui fera peut-être l’objet d’un prochain article.

En attendant, vous pouvez retrouver les autres articles du site ici : https://deep-advices.com/articles/

À très vite !

-Sanjay