Méthode 6 – Le locus interne
Une étude a été faite sur un groupe d’enfants d’une dizaine d’années à l’Université de Columbia aux États-Unis.
Ils leur ont d’abord donné un premier test à réaliser (similaire aux tests de QI) pour les évaluer.
À la fin de l’exercice, ils ont fait croire à tous les élèves qu’ils avaient très bien réussi l’exercice, indépendamment de leur vrai résultat. (Donc même ceux qui avaient moins bien réussi que les autres, ils leur ont fait croire qu’ils avaient très bien réussi)
Ils les ont alors divisés en deux groupes :
Groupe 1 : ils leur ont dit qu’ils avaient réussi grâce à des qualités innées comme leur intelligence et leurs facilités naturelles pour ce type d’exercices.
Groupe 2 : à l’inverse, ils leur ont dit qu’ils avaient réussi grâce à leurs efforts et leur implication dans l’exercice.
Ils leur ont ensuite donné un deuxième test à réaliser…
Et les résultats ont été sans appel !
Les enfants du 2ème groupe ont eu de bien meilleurs résultats que ceux du 1er groupe.
Pourquoi ?
Eh bien en psychologie, il y a un concept qu’on appelle le locus de contrôle.
Une personne qui a un locus de contrôle interne pense que ses résultats viennent de ses actions.
À l’inverse, une personne en locus de contrôle externe pense que ses résultats sont déterminés par des forces extérieures sur lesquelles elle n’a pas de contrôle (la chance, son niveau d’intelligence innée, le hasard, son éducation, le comportement des autres, les institutions ou l’état par exemple).
Ici, les étudiants du groupe 2 (ceux qui ont bien réussi) étaient en locus de contrôle interne. Ils étaient convaincus que ce sont leurs efforts et leur implication dans l’exercice qui allaient déterminer s’ils allaient réussir ou non. Ils étaient donc beaucoup plus motivés à fournir des efforts puisqu’ils pensaient que c’est ça qui allait faire la différence.
En revanche, les étudiants du groupe 1 (ceux qui ont moins bien réussi) étaient en locus de contrôle externe. Ils pensaient que c’était leur intelligence innée et leurs facilités naturelles pour ce genre d’exercices (des facteurs sur lesquels ils n’ont pas de contrôle) qui allaient leur permettre de réussir. Ils étaient donc beaucoup moins motivés à fournir des efforts et se reposaient un peu trop sur les facilités naturelles qu’ils pensaient avoir.
(Référence de l’étude : Effort vs ability by Claudia M. Mueller, Columbia University, 1998.)
Dans votre vie, vous avez tout intérêt à développer un locus interne.
Vous devez vous convaincre que ce sont vos actions, bien plus que les circonstances extérieures, qui vous permettront d’obtenir les résultats que vous désirez.
Voici quelques exemples :
➞ Vous n’êtes pas satisfait de votre situation financière ?
Arrêtez de justifier votre situation en vous disant que c’est parce que vous avez grandi dans un milieu défavorisé, que vous n’avez pas eu les mêmes facilités que d’autres pour accéder aux grandes études ou que vous n’avez pas été suffisamment aidé par vos parents…
Commencez par vous convaincre que ce sont avant tout vos actions qui déterminent les revenus que vous obtenez.
Vous vous dites peut-être : « Mais attends, quand je dis que j’ai grandi dans un milieu défavorisé c’est pas juste une excuse que j’invente, je viens vraiment d’un milieu où on n’avait pas beaucoup d’argent donc c’est objectivement plus difficile pour moi. »
En soi, vous avez raison. Il y a souvent une part de vérité dans ces choses que vous vous dites, c’est rarement des excuses que vous inventez de toutes pièces.
Cependant, vous devez développer une confiance en vos actions telle que même si vous aviez toutes les circonstances défavorables contre vous, vous restez intimement convaincu que vous pouvez atteindre la situation financière que vous voulez par vos actions.
Le problème de la plupart des gens est qu’ils ont très peu confiance en leurs actions…
Ils ne le disent jamais ouvertement mais c’est un état d’esprit plus profond qu’on peut remarquer par des petites phrases.
Par exemple, on entend souvent les gens dire : « Oui mais attends c’est pas si simple, j’aimerais bien améliorer mes revenus à côté de mon travail mais je ne sais pas quoi faire, je n’ai pas de projet, pas d’idée de business à lancer, je n’y connais rien… »
Sous-entendu : « J’ai pas de stratégies pour améliorer mes revenus et j’ai suffisamment peu confiance en mes actions pour résoudre ce problème que je n’envisage même pas l’idée de faire le moindre effort pour trouver une solution. »
Si vous aviez vraiment cette confiance en vos actions, vous ne seriez jamais resté bloqué sur cette réflexion. Vous vous seriez plutôt dit par exemple : « Ok je ne sais pas comment m’y prendre… Donc à partir de maintenant tous les soirs en rentrant du travail, je vais faire des recherches sur internet pendant 2 heures pour trouver des stratégies pour améliorer mes revenus. »
Après ne serait-ce qu’un mois, vous auriez déjà 60 heures de recherches. Après 3 mois, 180 heures.
À votre avis, n’y aurait-il pas ne serait-ce qu’un peu plus de chances d’avoir une stratégie pour améliorer vos revenus après 180 heures de recherches sur le sujet ?
Simplement, en ayant votre esprit concentré à justifier votre problème par des raisons extérieures, vous oubliez qu’il peut être résolu par vos actions la très grande majorité du temps.
➞ Vous manquez de confiance en vous et êtes peu à l’aise socialement ?
Arrêtez de vous dire que la confiance en soi est quelque chose d’inné que seuls certains ont la chance d’avoir et pas d’autres, ou qu’il faudrait avoir un physique avantageux pour avoir confiance en soi, ou encore qu’il faudrait avoir cette éducation valorisante que vous n’avez pas eue de la part de vos parents…
Même si ces facteurs peuvent effectivement aider le développement de la confiance en soi, vous devez avant tout vous convaincre que ce sont vos actions qui vous permettront de la développer :
- Sortir régulièrement de votre zone de confort et aller vous confronter aux situations sociales qui vous stressent pour devenir plus à l’aise dans vos interactions avec les autres
- Faire des recherches sur internet sur le sujet, lire des livres, vous faire accompagner pour trouver des solutions
- Créer de nouvelles expériences de référence qui vont venir prouver à un niveau profond à votre cerveau que vous pouvez vous faire confiance
- Mettre en place des exercices de communication quotidiennement (ex : vous filmer/revisionner) pour développer l’aisance à l’oral qu’il vous manque
- Changer votre état d’esprit et votre manière de percevoir le regard des autres pour vous en détacher
- Etc.
Même avec un grand manque de confiance en vous au départ, vous pouvez devenir quelqu’un d’extrêmement confiant par vos actions. Mais si vous n’en êtes pas convaincu, vous n’aurez pas la moindre motivation de mettre en place lesdites actions.
➞ Vous voulez avoir ce corps en super forme et dans lequel vous vous sentez bien ?
Arrêtez de blâmer votre « mauvaise » génétique pour justifier votre corps hors de forme et commencez par vous dire que ce sont avant tout les habitudes alimentaires et sportives (ou non sportive !) que vous choisissez d’avoir qui déterminent votre état de forme.
Vous comprenez l’idée..
Si vous n’arrivez pas à vous motiver, c’est systématiquement parce que quelque part au fond de vous, vous ne croyez pas vraiment que ce sont vos actions qui vous permettront de mettre en place les changements que vous souhaitez dans votre vie.
C’est mathématique :
Si d’un côté vous avez envie de réussir…
Et qu’en parallèle vous avez la conviction profonde que ce sont vos actions qui vous permettront de réussir…
Alors vous serez naturellement motivé à passer à l’action.
On se retrouve demain pour la méthode suivante !
À demain,
Sanjay STZ